Jean Antoine de BAÏF (1532-1589)
Doux dédain, douce paix…
Paris, André Wechel, 1555.

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Baïf

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« doux »
(vers 1 à 4)

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Dolci ire…

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Doux dédain, douce paix qu’un doux courroux amène,
Doux regard, doux maintien, doux parler, beauté douce,
Doux trait, que dans mon cœur Amour doucement pousse,
Douceur, du doux brasier de l’amour, toute pleine.

Âme défâche-toi, cesse ta plainte vaine,
Et plus contre ton heur folle ne te courrouce,
Mais remercie Amour, qui choisit dans sa trousse,
Le trait, qui d’un doux coup te tient en douce peine.

Peut-être, un jour quelqu’un piqué de douce envie
En soupirant dira : Qu’en une douce flamme
D’une très douce amour, cet homme usa sa vie !

Ô beauté seul honneur de la race mortelle,
(Dira l’autre) pourquoi du temps de cette dame
Ne naquis-je, ou pourquoi du mien ne naquit-elle !

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

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1555

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texte
ori­ginal



~#~

Doux dédain, douce paix qu’un doux courroux amène,
Doux regard, doux maintien, doux parler, beauté douce,
Doux trait, que dans mon cœur Amour doucement pousse,
Douceur, du doux brasier de l’amour, toute pleine.

Âme défâche-toi, cesse ta plainte vaine,
Et plus contre ton heur folle ne te courrouce,
Mais remercie Amour, qui choisit dans sa trousse,
Le trait, qui d’un doux coup te tient en douce peine.

Peut-être, un jour quelqu’un piqué de douce envie
En soupirant dira : Qu’en une douce flamme
D’une très douce amour, cet homme usa sa vie !

Ô beauté seul honneur de la race mortelle,
(Dira l’autre) pourquoi du temps de cette dame
Ne naquis-je, ou pourquoi du mien ne naquit-elle !

 

En ligne le 26/02/16.
Dernière révision le 11/11/23.