Pierre de RONSARD (1524-1585)
Quand en songeant…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 55.

Quand en songeant ma folâtre j’accole,
Laissant mes flancs sus les siens s’allonger,
Et que d’un branle habilement léger,
En sa moitié ma moitié je recolle :

Amour adonc si follement m’affole,
Qu’un tel abus je ne voudrais changer,
Non au butin d’un rivage étranger,
Non au sablon qui jaunoie en Pactole.

Mon dieu, quel heur, et quel contentement,
M’a fait sentir ce faux recollement,
Changeant ma vie en cent métamorphoses :

Combien de fois doucement irrité,
Suis-je ore mort, ore ressuscité,
Parmi l’odeur de mille et mille roses ?

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Quand en songeant ma folâtre j’accole,
Laissant mes flancs sus les siens s’allonger,
Et que d’un branle habilement léger,
En sa moitié ma moitié je recolle :

Amour adonc si follement m’affole,
Qu’un tel abus je ne voudrais changer,
Non au butin d’un rivage étranger,
Non au sablon qui jaunoie en Pactole.

Mon dieu, quel heur, et quel contentement,
M’a fait sentir ce faux recollement,
Changeant ma vie en cent métamorphoses :

Combien de fois doucement irrité,
Suis-je ore mort, ore ressuscité,
Parmi l’odeur de mille et mille roses ?

 

En ligne le 18/03/24.
Dernière révision le 18/03/24.