Pierre de RONSARD (1524-1585)
Soit que son or…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 43.

Soit que son or se crêpe lentement,
Ou soit qu’il vague en deux glissantes ondes,
Qui çà qui là par le sein vagabondes,
Et sur le col, nagent folâtrement.

Ou soit qu’un nœud diapré tortement
De maints rubis, et maintes perles rondes,
Serre les flots de ses deux tresses blondes,
Je me contente en mon contentement.

Quel plaisir est-ce, plutôtainçois quelle merveille
Quand ses cheveux troussés dessus l’oreille
D’une Vénus imitent la façon ?

Quand d’un bonnet son chef elle adonise,
Et qu’on ne sait (tant bien elle déguise
Son chef douteux) s’elle est fille ou garçon ?

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Soit que son or se crêpe lentement,
Ou soit quil vague en deux glissantes ondes,
Qui çà qui là par le sein vagabondes,
Et sur le col, nagent folâtrement.

Ou soit quun nœud diapré tortement
De maints rubis, et maintes perles rondes,
Serre les flots de ses deux tresses blondes,
Je me contente en mon contentement.

Quel plaisir est-ce, plutôtainçois quelle merveille
Quand ses cheveux troussés dessus loreille
Dune Vénus imitent la façon ?

Quand dun bonnet son chef elle adonise,
Et quon ne sait (tant bien elle déguise
Son chef douteux) selle est fille ou garçon ?

 

En ligne le 02/02/25.
Dernière révision le 02/02/25.