Claude Gaspar BACHET (1581-1638)
Amour où prit-il l’or…
Paris, Toussaint Du Bray, 1620.
ouvrir sur Gallica : De M. de Méziriac, Sonnet, p. 522.

AMour où prit-il l’or tiré subtilement
En cheueux deliez, & les roses nouuelles,
Qui parmy la rigueur des neiges eternelles
Conseruent ce beau teint sans aucun changement?

Où prit-il le corail, les perles enfermant,
Où se forme la voix qui donte ses rebelles,
Et l’yuoire arrondie en deux pommes iumelles,
Sur vn cœur emprunté d’vn roc de diamant?

De quel marbre poli, marqué de maintes veines
A-t’il tourné ces bras, & ces mains inhumaines,
Qui tiennent son amorce, & qui tendent ses rets?

De quel Soleil nacquit cette viue lumiere
Qu’il mit dedans les yeux de ma belle meurtriere,
Qui me brule de loin, & me glace de prés?

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

AMour où prit-il lor tiré ſubtilement
En cheueux deliez, & les roſes nouuelles,
Qui parmy la rigueur des neiges eternelles
Conſeruent ce beau teint ſans aucun changement?

Où prit-il le corail, les perles enfermant,
Où ſe forme la voix qui donte ſes rebelles,
Et lyuoire arrondie en deux pommes iumelles,
Sur vn cœur emprunté dvn roc de diamant?

De quel marbre poli, marqué de maintes veines
A-til tourné ces bras, & ces mains inhumaines,
Qui tiennent ſon amorce, & qui tendent ſes rets? 

De quel Soleil nacquit cette viue lumiere
Quil mit dedans les yeux de ma belle meurtriere,
Qui me brule de loin, & me glace de prés?

 

En ligne le 20/11/24.
Dernière révision le 20/11/24.