CE
ne sont qu’haims,
qu’amorces
et qu’appâts
De son bel
œil
qui m’allèche en sa
nasse,
Soit qu’elle rie, ou soit qu’elle compasse
Au son
du Luth
le nombre de ses pas.
Une
minuit
tant de flambeaux
n’a pas,
Ni tant de sable
en Euripe
ne passe,
Que de beautés
embellissent
sa grâce,
Pour qui j’endure un millier de
trépas.
Mais le
tourment
qui moissonne ma vie,
Est si plaisant, que je n’ai point
envie
De m’éloigner de sa douce
langueur :
Ains fasse
Amour,
que mort encore j’aie
L’aigre
douceur
de l’amoureuse
plaie,
Que vif je porte au plus beau de mon
cœur.
Ce ne
sont qu’haims.)
Il dit, quoi que sa dame fasse, qu’il se sent
perpétuellement attirer par la
beauté de son œil.
Dit davantage, que les infinies beautés d’icelle
lui font souffrir un tourment égal à mille morts.
Mais que ce tourment lui est si doux, qu’il désire
en avoir le sentiment encore après sa mort.
Tant de flambeaux.)
D’étoiles.
En Euripe.)
Euripe est un détroit de mer, entre Aulide et
l’île Eubée flottant et reflottant
ordinairement par sept fois en vingt-quatre heures.
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[texte modernisé]
[R]
En ligne le 13/04/08.
Dernière révision le 04/12/16.