Philippe de MALDEGHEM (1547-1611)
Je vais seul et pensif… (Canz., 35)
Douay, François Fabry, 1606.

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textes de
Malde­ghem

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imi­ta­tion de
Solo et pensoso…

 

Je vais seul et pensif les champs plus égarés
Et déserts mesurant d’une marche tardive,
Et je porte la vue à fuir ententive
La terre, où que les pieds humains sont figurés.

Je ne sais autre tour, afin que séparés
Les hommes soient de moi, et toute autre âme vive,
Car en mes faits, desquels rien qu’un pleurer dérive,
Les chauds traits que je sens au cœur, sont déclarés.

Tant que d’or’s en avant je crois que les rivières,
Les montagnes et bois connaissent les manières
De ma vie, et son but inconnu à autrui.

Toutefois je ne sais chercher tant âpre voie
Ni sauvage, qu’Amour toujours ne me convoie,
Avec moi raisonnant, et moi avecque lui.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Je vais seul et pensif les champs plus égarés
Et déserts mesurant dune marche tardive,
Et je porte la vue à fuir ententive
La terre, où que les pieds humains sont figurés.

Je ne sais autre tour, afin que séparés
Les hommes soient de moi, et toute autre âme vive,
Car en mes faits, desquels rien quun pleurer dérive,
Les chauds traits que je sens au cœur, sont déclarés.

Tant que dors en avant je crois que les rivières,
Les montagnes et bois connaissent les manières
De ma vie, et son but inconnu à autrui.

Toutefois je ne sais chercher tant âpre voie
Ni sauvage, quAmour toujours ne me convoie,
Avec moi raisonnant, et moi avecque lui.

 

En ligne le 24/10/05,
versé dans l’anthologie principale le 09/06/24.
Dernière révision le 10/06/24.