Joachim DU BELLAY (1522-1560)
Me soit amour…
Le Préam­bule des
innom­brables
L’Olive augmentée,
Paris, G. Corrozet & A. L’Angelier, 1550.

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Du Bellay

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(vers 9 à 11)

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propos :
la constance
dans l’amour

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ouvrir sur Gallica : L’Olive, sonnet XXXV.

Me soit amour ou rudɇ, ou fauorable,
Ou hault, ou bas me pousse la fortune,
Tout ce, qu’au coeur ie sen’ pour l’amour d’vne,
Iusq’à la mort, & plus, sera durable.

Ie suis le roc de foy non variable,
Que vent, que mer, que le ciel importune,
Et toutesfois aduersɇ, ou oportune
Soit la saison, il demeurɇ imployable.

Plus tost voudra le diamant apprendre
A s’amolir de son bon gré, ou prendre
Soubz vn burin de plom, diuerse forme,

Que par nouueau ou bonheur, ou malheur
Mon coeur, ou est de vostre grand’ valeur
Le vray protraict, en autre se transforme.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Me soit amour ou rudɇ, ou fauorable,
Ou hault, ou bas me pousse la fortune,
Tout ce, qu’au coeur ie sen’ pour l’amour d’vne,
Iusq’à la mort, & plus, sera durable.

Ie suis le roc de foy non variable,
Que vent, que mer, que le ciel importune,
Et toutesfois aduersɇ, ou oportune
Soit la saison, il demeurɇ imployable.

Plus tost voudra le diamant apprendre
A s’amolir de son bon gré, ou prendre
Soubz vn burin de plom, diuerse forme,

Que par nouueau ou bonheur, ou malheur
Mon coeur, ou est de vostre grand’ valeur
Le vray protraict, en autre se transforme.

 

En ligne le 29/08/07.
Dernière révision le 18/09/21.