Jean Antoine de BAÏF (1532-1589)
Ô céleste beauté !…
Paris, André Wechel, 1555.
ouvrir sur Gallica : Second Livre, f° 34v°.

Ô céleste beauté ! gaie douceur bénigne,
Qui dessauvagerait la bête plus sauvage !
Ô sens, plus arrêté que ne porte son âge,
Qui ne peut rien penser que de chose divine !

Sens, qui, comme le feu purge l’or et l’affine,
Par un parler divin sortant de l’âme sage,
Affine mon esprit, m’élevant le courage,
À ne penser de rien, qui d’elle ne soit digne !

Ô doux accueil ! ô port, digne d’une déesse !
Ô grande honnêteté ! Vertu ! grâce naïve !
Ô valeur ! ô maintien ! ô toute gentillesse !

Divinité, qu’encore assez je ne désire,
(Bien que de tout mon cœur) sans vous faut que je vive,
Si vivre, d’un chétif qui vous perd, se peut dire.

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Ô céleste beauté ! gaie douceur bénigne,
Qui dessauvagerait la bête plus sauvage !
Ô sens, plus arrêté que ne porte son âge,
Qui ne peut rien penser que de chose divine !

Sens, qui, comme le feu purge l’or et l’affine,
Par un parler divin sortant de l’âme sage,
Affine mon esprit, m’élevant le courage,
À ne penser de rien, qui d’elle ne soit digne !

Ô doux accueil ! ô port, digne d’une déesse !
Ô grande honnêteté ! Vertu ! grâce naïve !
Ô valeur ! ô maintien ! ô toute gentillesse !

Divinité, qu’encore assez je ne désire,
(Bien que de tout mon cœur) sans vous faut que je vive,
Si vivre, d’un chétif qui vous perd, se peut dire.

 

En ligne le 21/11/23.
Dernière révision le 21/11/23.