Hiérosme d’AVOST de Laval (1558-1592)
L’orine et blonde tresse… (Canz., 90)
Paris, Abel L’Angelier, 1584.
ouvrir sur Gallica : LXX., p. 15.

LOrine & blonde tresse à l’vent légeraure voletoit
En mille flots doucets mignardement ondée,
Et la lumiere estoit sans mesure dardée
De ce double Soleil, que mon œil plus ne void:

Dans le teint de son front la pitié se monstroit
(Ie ne sçai si ma veuë estoit, ou non bandée)
Et ma poitrine estant au feu accommodée,
Si soudain ie bruslai, merueille ce n’estoit.

En Ange elle marchoit, & non comme mortelle,
En parlant ses beaux mots plus de nous ne tenoient,
Et rien que de celeste & de diuin n’auoient:

Bref, ie vi que c’estoit vne ame toute belle,
Vn Soleil donne-iour: & s’il n’est ore ainsi,
Pour cela ie ne sen mon mal plus addouci.

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LOrine & blonde treſſe à l’vent légeraure voletoit
En mille flots doucets mignardement ondée,
Et la lumiere eſtoit ſans meſure dardée
De ce double Soleil, que mon œil plus ne void:

Dans le teint de ſon front la pitié ſe monſtroit
(Ie ne ſçai ſi ma veuë eſtoit, ou non bandée)
Et ma poitrine eſtant au feu accommodée,
Si ſoudain ie bruſlai, merueille ce n’eſtoit.

En Ange elle marchoit, & non comme mortelle,
En parlant ſes beaux mots plus de nous ne tenoient,
Et rien que de celeſte & de diuin n’auoient:

Bref, ie vi que c’eſtoit vne ame toute belle,
Vn Soleil donne-iour: & s’il n’eſt ore ainſi,
Pour cela ie ne ſen mon mal plus addouci.

 

En ligne le 28/03/25.
Dernière révision le 28/03/25.