VOuloir
m’épronne, et l’aveugle
me guide,
Plaisir
m’attire, usance me transporte,
Espoir
m’allèche, et
vanité
me porte,
Penser
m’abuse, et
l’attente
me bride,
Rigueur
m’oppresse, et captif si je cuide
Pour sortir hors m’approcher de la
porte,
Soin
me retire, et le
temps
me conforte,
Le désir
m’enfle, et le
sort
me tient vide.
Ma
joie
est fausse,
et ma douleur
certaine,
Ma peine
est vraie,
et ma douceur
est vaine,
Mes sens sont vifs, et ma
raison
est morte.
Ainsi mon
âme
est sans cesse occupée
Des passions
qui la tiennent campée :
Depuis cinq ans
je vis en telle sorte.
VOuloir
m’épronne, et l’aveugle
me guide,
Plaisir
m’attire, usance me transporte,
Espoir
m’allèche, et
vanité
me porte,
Penser
m’abuse, et
l’attente
me bride,
Rigueur
m’oppresse, et captif si je cuide
Pour sortir hors m’approcher de la
porte,
Soin
me retire, et le
temps
me conforte,
Le désir
m’enfle, et le
sort
me tient vide.
Ma
joie
est fausse,
et ma douleur
certaine,
Ma peine
est vraie,
et ma douceur
est vaine,
Mes sens sont vifs, et ma
raison
est morte.
Ainsi mon
âme
est sans cesse occupée
Des passions
qui la tiennent campée :
Depuis cinq ans
je vis en telle sorte.
En ligne le
15/05/20.
Dernière révision le 19/06/22.