Jean de BOYSSIÈRES (1555-v. 1584)
Tout à coup je me sens…
Paris, Cl. de Montreuil & Fr. Taber, 1578.
ouvrir sur Gallica : sonnet XXVI, f° 36r°.

Tout à coup je me sens en tristesse et en joie,
Et à un même instant rempli d’aise et languir
Brûler et renglacer et puis vivre et mourir
Suivre le droit chemin égaré de ma voie.

Heureux et malheureux, rire et puis je larmoie
Mon séjour et ma peine, ensemblement nourrir
La contrariété devant mes yeux s’offrir
Un Tantale altéré et dans l’eau je me noie.

N’est-ce pas endurer et de jour et de nuit :
Ainsi amour cruel tristement me conduit,
Quand j’espère un malheur un bonheur se présente.

Et lorsque je m’assure être prochain du port
Je me vois entourné des courriers de la mort,
Et d’autant éloigné de mon heureuse attente.

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Tout à coup je me sens en tristesse et en joie,
Et à un même instant rempli d’aise et languir
Brûler et renglacer et puis vivre et mourir
Suivre le droit chemin égaré de ma voie.

Heureux et malheureux, rire et puis je larmoie
Mon séjour et ma peine, ensemblement nourrir
La contrariété devant mes yeux s’offrir
Un Tantale altéré et dans l’eau je me noie.

N’est-ce pas endurer et de jour et de nuit :
Ainsi amour cruel tristement me conduit,
Quand j’espère un malheur un bonheur se présente.

Et lorsque je m’assure être prochain du port
Je me vois entourné des courriers de la mort,
Et d’autant éloigné de mon heureuse attente.

 

En ligne le 27/01/06.
Dernière révision le 21/12/21.