Autant, mon
Ronsard,
que de roses
Nous sont par
l’Aurore
décloses,
Au Printemps,
lorsque les
Zéphyrs
Embaument l’air
de leurs soupirs :
Autant qu’aux
rayons
de la Chienne
Par la campagne
Libyenne
On voit en
gaillardes
forêts
De fruits
jaunissants
de Cérès :
Autant que l’Automne
enfoisonne
De vins
à
l’Enfant
de Thyone,
Et de raisins
pour attacher
Aux poutres de quelque plancher :
Autant que de
grêle
et de pluie
Au cours de l’hiver
nous ennuie,
Et qu’on voit de
glaçons
épars
Sur la terre
de toutes parts :
Autant que de vagues
s’irritent
Quand les vents
sur mer
se dépitent,
Et quand le Bouc
barbu
des cieux
Ramène le temps
pluvieux :
Autant qu’au
céleste
domaine
On voit en la nuit
plus
sereine
De feux
des flambeaux
allumés
Darder leurs rais
accoutumés :
Autant qu’L’Hermos,
fleuve d’Asie mineure qui a pour affluent le Pactole
et charrie comme lui de l’orHerme
dessous ses ondes
Roule et vire
d’arènes
blondes :
Autant que Lucrèce
en ses vers
Feint d’Atomes
en l’univers,
Et que le Baiseur
de Véronne
De baiserets
veut qu’on lui donne
Alors que sa lyre
accordant
Je le vois encor mignardant
Près de la bouche
ambrosienne,
De sa pucelle
Lesbienne :
Autant, mon
divin
Vendômois,
Autant de jours,
autant de mois,
Autant de saisons
retournées
Autant de mil et mil années
Vivront et seront honorés
Ton nom et tes
livres
dorés.
Autant,
mon
Ronsard,
que de roses
Nous sont par
l’Aurore
décloses,
Au Printemps, lorsque les
Zéphyrs
Embaument l’air
de leurs soupirs :
Autant qu’aux
rayons
de la Chienne
Par la campagne
Libyenne
On voit en
gaillardes
forêts
De fruits
jaunissants
de Cérès :
Autant que l’Automne
enfoisonne
De vins
à l’Enfant
de Thyone,
Et de raisins
pour attacher
Aux poutres de quelque plancher :
Autant que de
grêle
et de pluie
Au cours de l’hiver
nous ennuie,
Et qu’on voit de
glaçons
épars
Sur la terre
de toutes parts :
Autant que de vagues
s’irritent
Quand les vents
sur mer
se dépitent,
Et quand le Bouc
barbu
des cieux
Ramène le temps
pluvieux :
Autant qu’au
céleste
domaine
On voit en la nuit
plus
sereine
De feux
des flambeaux
allumés
Darder leurs rais
accoutumés :
Autant qu’L’Hermos,
fleuve d’Asie mineure qui a pour affluent le Pactole
et charrie comme lui de l’orHerme
dessous ses ondes
Roule et vire
d’arènes
blondes :
Autant que Lucrèce
en ses vers
Feint d’Atomes
en l’univers,
Et que le Baiseur
de Véronne
De baiserets
veut qu’on lui
donne
Alors que sa lyre
accordant
Je le vois encor mignardant
Près de la bouche
ambrosienne,
De sa pucelle
Lesbienne :
Autant,
mon
divin
Vendômois,
Autant de jours,
autant de mois,
Autant de saisons
retournées
Autant de mil et mil années
Vivront et seront honorés
Ton nom et tes
livres
dorés.
En ligne le
30/03/22.
Dernière révision le 14/11/24.