Comme la reine Sidonie se sentit
grosse d’enfant : et de
la naissance de la belle Diane.
[…] Puis exclamait : Je suis en paix et en mortelle guerre : je crains, j’espère, j’ards froide comme glace : je vole au ciel, tout étendue en terre, et rien n’étreins de fait et tout j’embrasse : en prison suis qui ne s’ouvre ne serre : d’un même lacs on me lace et délace : Amour m’enferre ensemble et me déferre, m’ayant donné et puis m’ôtant sa grâce : heur et malheur me suivent en ma chasse : Je veux mon bien et à mon mal je cours : également la vie et mort je fuis : voire la vie et la mort je pourchasse : et veux périr et demande secours : en tel état pour Florisel je suis. Or fit la reine Sidonie (sitôt qu’elle fut relevée de sa gésine) porter sa fille Diane en un château […]
Comme la reine Sidonie se sentit
grosse d’enfant : et de
la naissance de la belle Diane.
[…] Puis exclamait : Je suis en paix et en mortelle guerre : je crains, j’espère, j’ards froide comme glace : je vole au ciel, tout étendue en terre, et rien n’étreins de fait et tout j’embrasse : en prison suis qui ne s’ouvre ne serre : d’un même lacs on me lace et délace : Amour m’enferre ensemble et me déferre, m’ayant donné et puis m’ôtant sa grâce : heur et malheur me suivent en ma chasse : Je veux mon bien et à mon mal je cours : également la vie et mort je fuis : voire la vie et la mort je pourchasse : et veux périr et demande secours : en tel état pour Florisel je suis. Or fit la reine Sidonie (sitôt qu’elle fut relevée de sa gésine) porter sa fille Diane en un château […]
Version de 1560 en ligne le
05/02/06,
remplacée par la version de 1554 le 10/12/11.
Dernière révision le 03/11/24.