[…]
Elle au dedans chantoit de sa
voix
doucereuse,
Et sur son mestier
d’or
tissoit industrieuse
Vn ouurage
gentil,
meslant ainsi ses
chants
Pour tromper son
trauail.
Là verdissent les
champs,
Et les
hautes
forests
le bel
antre
enuironnent,
Et leur feuille
plaisante
eternelles
y donnent :
Le peuplier
noir
feuillu,
& l’odorant
Cypres,
Et les aulnes
hautains
s’esleuent tout aupres.
Là les oyseaux
faisoient leurs nids
& leurs logettes.
Là voloient à l’entour les
nocturnes
choüettes,
Le
hydeux
chat-huant,
&
l’esperuier
gentil,
Et la
noire
corneille
à l’importun
babil,
D’autres oyseaux
encor vne quantité
grande
Voloit le long des
eaux,
rauissante
&
gourmande,
Ses ayles
allongeant, & courant goulument
Aux poissons
ecaillez.
Là rampoit doucement
A l’entour de la
grotte
au fondz du roc
cauee
La vigne
doucereuse,
& la feuille
esleuee
Sur le rocher
mousseux
gaiement verdissoit,
Et le raisin
pendant soubs elle florissoit.
Quatre
plaisans
ruisseaux
leurs ondes
argentees
Au trauers la forest
rouloient
precipitees
Et par diuers endroits, & comme ils deualloient
D’vn meslange
plaisant
leur murmure
mesloient :
Les prez
estoient
parez
d’œillets
& violettes,
Les belles
fleurs
paignoient les
plaisantes
herbettes
Et les champs
s’esmailloient. Tel Dieu mesme y viendroit
Voyant vn lieu si
beau
qui plaisir
y prendroit.
[…]
[…]
Elle au dedans chantoit de ſa
voix
doucereuſe,
Et ſur ſon mestier
d’or
tiſſoit induſtrieuſe
Vn ouurage
gentil, meſlant ainſi ſes
chants
Pour tromper ſon
trauail.
Là verdiſſent les
champs,
Et les
hautes
foreſts
le bel
antre
enuironnent,
Et leur feuille
plaiſante
eternelles
y donnent :
Le peuplier
noir
feuillu,
& l’odorant
Cypres,
Et les aulnes
hautains
s’eſleuent tout
aupres.
Là les oyſeaux
faiſoient leurs nids
& leurs logettes.
Là voloient à l’entour
les
nocturnes
choüettes,
Le
hydeux
chat-huant, &
l’eſperuier
gentil,
Et la
noire
corneille
à l’importun
babil,
D’autres
oyſeaux
encor vne quantité
grande
Voloit le long des
eaux,
rauiſsante
&
gourmande,
Ses ayles
allongeant, &
courant goulument
Aux poiſsons
ecaillez.
Là rampoit doucement
A l’entour de la
grotte
au fondz du roc
cauee
La vigne
doucereuſe,
& la feuille
eſleuee
Sur le rocher
mouſseux, gaiement verdiſsoit
Et le raiſin
pendant ſoubs elle floriſsoit.
Quatre
plaiſans
ruiſſeaux
leurs ondes
argentees
Au trauers la foreſt
rouloient
precipitees
Et par diuers endroits,
& comme ils deualloient
D’vn
meſlange
plaiſant
leur murmure
meſloient :
Les prez
eſtoient
parez
d’œillets
& violettes,
Les belles
fleurs, paignoient les
plaiſantes
herbettes
Et les chãps
s’eſmailloient.
Tel Dieu meſme y viendroit
Voyant vn lieu ſi
beau
qui plaiſir
y prendroit.
[…]
En ligne le
08/08/23.
Dernière révision le 19/09/24.