Pierre de RONSARD (1524-1585)
Par un destin…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553.
ouvrir sur Gallica : Les Amours, pp. 19-20.

PAr un destin dedans mon cœur demeure,
L’œil, et la main, et le crin délié,
Qui m’ont si fort, brûlé, serré, lié
Qu’ars, pris, lacé, par eux faut que je meure.

Le feu, la serre, et le rets à toute heure,
Ardant, pressant, nouant mon amitié,
Occise aux pieds de ma fière moitié
Font par sa mort ma vie être meilleure.

Œil, main, et crin, qui flammez, et gênez,
Et r’enlacez mon cœur, que vous tenez
Au Labyrint de votre crêpe voie :

Hé que ne suis-je Ovide bien-disant !
Œil tu serais un bel Astre luisant,
Main un beau lis, crin un beau rets de soie.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

PAr un destin dedans mon cœur demeure,
L’œil, et la main, et le crin délié,
Qui m’ont si fort, brûlé, serré, lié
Qu’ars, pris, lacé, par eux faut que je meure.

Le feu, la serre, et le rets à toute heure,
Ardant, pressant, nouant mon amitié,
Occise aux pieds de ma fière moitié
Font par sa mort ma vie être meilleure.

Œil, main, et crin, qui flammez, et gênez,
Et r’enlacez mon cœur, que vous tenez
Au Labyrint de votre crêpe voie :

Hé que ne suis-je Ovide bien-disant !
Œil tu serais un bel Astre luisant,
Main un beau lis, crin un beau rets de soie.

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En ligne le 01/01/05.
Dernière révision le 16/12/11.