Jean de LA JESSÉE (1551-?)
Ce que l’orage fier…
Anvers, Christofle Plantin, 1583.

Ce que l’orage fier, le moite Verse-pluie,
Ni le froid Aquilon, ne règne plus ici :
Que sans nuit est mon jour, sans aigreur mon souci,
Et mon cœur sans soupirs : cela me désennuie.

La Dame qui m’éclaire, et mes larmes essuie,
Et me conforte encor : purge, sèche, emble ainsi,
Mon sens, mon œil, mon âme : et pourchasse qu’aussi
L’air, l’Aquaire, le vent, s’épure, cesse, fuie.

Son haleine, son ris, son merveilleux regard,
Murmure, pluie, nue, apaise, chasse, épart :
Pour montrer que son flair, sa gayeté, sa face,

En puissance, en douceur, en abord gracieux,
Vive, chaste, divine, éteint, surmonte, efface,
Éol, Junon, Phébus, en Terre, en l’Air, aux Cieux.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ce que l’orage fier, le moite Verse-pluie,
Ni le froid Aquilon, ne règne plus ici :
Que sans nuit est mon jour, sans aigreur mon souci,
Et mon cœur sans soupirs : cela me désennuie.

La Dame qui m’éclaire, et mes larmes essuie,
Et me conforte encor : purge, sèche, emble ainsi,
Mon sens, mon œil, mon âme : et pourchasse qu’aussi
L’air, l’Aquaire, le vent, s’épure, cesse, fuie.

Son haleine, son ris, son merveilleux regard,
Murmure, pluie, nue, apaise, chasse, épart :
Pour montrer que son flair, sa gayeté, sa face,

En puissance, en douceur, en abord gracieux,
Vive, chaste, divine, éteint, surmonte, efface,
Éol, Junon, Phébus, en Terre, en l’Air, aux Cieux.

 

En ligne le 22/10/08.
Dernière révision le 20/02/22.