Rémy BELLEAU (1528-1577)
Le rocher, ni la tempête…
Le Préam­bule des
innom­brables
La Bergerie,
Paris, Gilles Gilles, 1565.
ouvrir sur Gallica : La Bergerie, « Ode à la paix » [strophes 1-2], pp. 13-14.

Laisse le ciel belle Astree,
En France tant desiree,
Vien faire icy ton seiour,
A ton tour,
Assez les flammes ciuiles
Ont couru dedans nos villes,
Sous le fer, & la fureur,
Assez la palle famine,
Et la peste & la ruïne,
Ont ébranlé ton bonheur.

Le rocher, ny la tempeste,
Tousiours ne pend sur la teste
Du pillote pallissant,
Fremissant,
La nüe espaisse en fumee,
Tousiours ne se fand armee
De feu, de souffre, & d’éclair,
Quelquefois apres l’orage
Elle fourbist le nuage,
Et le rend luysant & clair.

[…] 

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Laisse le ciel belle Astree,
En France tant desiree,
Vien faire icy ton seiour,
A ton tour,
Assez les flammes ciuiles
Ont couru dedans nos villes,
Sous le fer, & la fureur,
Assez la palle famine,
Et la peste & la ruïne,
Ont ébranlé ton bonheur.

Le rocher, ny la tempeste,
Tousiours ne pend sur la teste
Du pillote pallissant,
Fremissant,
La nüe espaisse en fumee,
Tousiours ne se fand armee
De feu, de souffre, & d’éclair,
Quelquefois apres l’orage
Elle fourbist le nuage,
Et le rend luysant & clair.

[…] 

 

En ligne le 12/01/21.
Dernière révision le 21/10/21.