En ma
douleur,
las chetif, ie me plais,
Soyt quand la nuict
les feux
du ciel
augmente,
Ou quand l’Aurore
enionche
d’Amaranthe
Le iour
meslé d’vn
long
fleurage
espais.
D’vn
ioyeux
dueil
sans faim
ie me repais:
Et quelque part ou seulet ie m’absente,
Deuant mes yeulx
ie voy tousiours presente,
Celle qui cause & ma
guerre,
& ma pais.
Pour l’aymer trop
egalement i’endure,
Ore vn plaisir,
ore vne peine
dure,
Qui d’ordre
egal
viennent mon cuœur
saisir:
Et d’vn tel
miel
mon absynthe
est si pleine,
Qu’autant me plaist le
plaisir
que la peine,
La peine
autant comme fait le
plaisir.
En ma
douleur,
las chetif, ie me plais,
Soyt quand la nuict
les feux
du ciel
augmente,
Ou quand l’Aurore
enionche
d’Amaranthe
Le iour
meslé d’vn
long
fleurage
espais.
D’vn
ioyeux
dueil
sans faim
ie me repais:
Et quelque part ou seulet ie m’absente,
Deuant mes yeulx
ie voy tousiours presente,
Celle qui cause & ma
guerre,
& ma pais.
Pour l’aymer trop
egalement i’endure,
Ore vn plaisir,
ore vne peine
dure,
Qui d’ordre
egal
viennent mon cuœur
saisir:
Et d’vn tel
miel
mon absynthe
est si pleine,
Qu’autant me plaist le
plaisir
que la peine,
La peine
autant comme fait le
plaisir.
En ligne le
26/11/14.
Dernière révision le 20/01/22.