Jean Antoine de BAÏF (1532-1589)
Mets-moi au bord…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552.
ouvrir sur Gallica : Premier livre, p. 30.

Metz moy au bord dou le Soleil se léue,
Ou pres de l’onde ou sa flamme s’esteint,
Metz moy aux lieux que son rayon n’ateint,
Ou sur le sable ou sa torche est trop gréue.

Metz moy en ioye ou douleur longue ou breue,
Liberté franche, ou seruage contreint,
Metz moy au large, ou en prison retreint,
En asseurance ou doute, guerre ou tréue.

Metz moy aux piedz ou bien sur les sometz
Des plus hautz montz, O Meline, & me metz
En ombre triste, ou en gaye lumiere,

Metz moy au ciel, desous terre metz moy,
Ie seray mesme, & ma derniere foy
Sera sans fin egalle a ma premiere.

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Metz moy au bord dou le Soleil ſe léue,
Ou pres de londe ou ſa flamme ſeeint,
Metz moy aux lieux que ſon rayon nateint,
Ou ſur le ſable ou ſa torche eſt trop gréue.

Metz moy en ioye ou douleur longue ou breue,
Liberté franche, ou ſeruage contreint,
Metz moy au large, ou en priſon retreint,
En aſſeurance ou doute, guerre ou tréue.

Metz moy aux piedz ou bien ſur les ſometz
Des plus hautz montz, O Meline, & me metz
En ombre triſte, ou en gaye lumiere,

Metz moy au ciel, deſous terre metz moy,
Ie ſeray meſme, & ma derniere foy
Sera ſans fin egalle a ma premiere.

 

En ligne le 15/12/07.
Dernière révision le 02/11/24.