En ma douleur, las chetif, ie me plais,
Soyt quand la nuict les feux du ciel augmente,
Ou quand l’Aurore enionche d’Amaranthe
Le iour meslé d’vn long fleurage espais.
D’vn ioyeux dueil sans faim
ie me repais:
Et quelque part ou seulet ie m’absente,
Deuant mes yeulx ie voy tousiours presente,
Celle qui cause & ma guerre, & ma pais.
Pour l’aymer trop egalement
i’endure,
Ore vn plaisir, ore vne peine dure,
Qui d’ordre egal viennent mon cuœur saisir:
Et d’vn tel miel mon
absynthe est si pleine,
Qu’autant me plaist le plaisir que la peine,
La peine autant comme fait le plaisir.
EN ma douleur, las chetif, ie me plais,
Soit quand la nuit les feus du ciel
augmente,
Ou quand l’Aurore enionche d’Amaranthe
Le iour melé d’vn long fleurage épais.
D’vn ioieus dueil sans faim
ie me repais:
Et quelque part ou seulet ie m’absente,
Deuant mes yeus ie voi touiours presente,
Celle qui cause & ma guerre, & ma pais.
Pour l’aimer trop egalement
i’endure,
Ore vn plaisir, ore vne peine dure,
Qui d’ordre egal viennent mon cœur saisir:
Et d’vn tel miel mon
absynthe est si pleine,
Qu’autant me plait le plaisir que la peine,
La peine autant comme fait le plaisir.
EN
ma douleur, malheureux,
ie me plais,
Soit quand la nuict les feux du ciel augmente,
Ou quand l’Aurore en-ionche d’Amaranthe
Le iour meslé d’vn long fleurage espais.
D’vn ioyeux dueil
mon esprit ie repais:
Et quelque part où seulet ie m’absente,
Deuant mes yeux ie voy tousiours presente
Celle qui cause & ma guerre & ma paix.
Pour l’aimer trop
également
i’endure
Ore vn plaisir, ore vne peine dure,
Qui d’ordre égal viennent mon cœur
saisir:
Et d’vn tel miel mon
absynthe est si pleine,
Qu’autant me plaist le plaisir que la peine,
La peine autant comme fait le plaisir.
EN
ma douleur, las chetif, ie me plais,
Soit quand la nuit les feus du ciel augmente,
Ou quand l’Aurore enionche d’Amaranthe
Le iour melé d’vn long fleurage épais.
D’vn ioieus dueil sans faim
ie me repais:
Et quelque part ou seulet ie m’absente,
Deuant mes yeus ie voi touiours presente,
Celle qui cause & ma guerre, & ma pais.
Pour l’aimer trop egalement
i’endure,
Ore vn plaisir, ore vne peine dure,
Qui d’ordre egal viennent mon cœur saisir:
Et d’vn tel miel mon
absynthe est si pleine,
Qu’autant me plait le plaisir que la peine,
La peine autant comme fait le plaisir.
EN
ma douleur, malheureux,
ie me plais,
Soit quand la nuict les feux du ciel augmente,
Ou quand l’Aurore en-ionche d’Amaranthe
Le iour meslé d’vn long fleurage espais.
D’vn ioyeux dueil
mon
esprit
ie repais:
Et quelque part où seulet ie m’absente,
Deuant mes yeux ie voy tousiours presente
Celle qui cause & ma guerre & ma paix.
Pour l’aimer trop
également
i’endure
Ore vn plaisir, ore vne peine dure,
Qui d’ordre égal viennent mon cœur
saisir:
Et d’vn tel miel mon
absynthe est si pleine,
Qu’autant me plaist le plaisir que la peine,
La peine autant comme fait le plaisir.
EN ma douleur, malheureux, ie me plais,
Soit quand la nuict les feux du
Ciel augmente,
Ou quand l’Aurore en-ionche d’Amaranthe
Le iour meslé d’vn long fleurage espais,
D’vn ioyeux dueil
mon esprit ie repais:
Et quelque part où seulet ie m’absente,
Deuant mes yeux ie voy tousiours presente
Celle qui cause & ma guerre & ma paix.
Pour l’aimer trop
également
i’endure
Ore vn plaisir, ore vne peine dure,
Qui d’ordre egal viennent mon cœur
saisir:
Brief,
d’vn tel miel mon
absinthe est si pleine,
Qu’autant me plaist le plaisir que la peine,
La peine autant comme fait le plaisir.
textes
originaux
[R]
En ligne le 04/03/16.
Dernière révision le 30/06/18.