Si à vostre
primtemps
ressembloit vostre Hyuer,
S’on pouuoit ceste
fleur
tousiours en vous trouuer,
Que le ciel
liberal
en vostre Apuril
vous donne.
Si vous auiez tousiours pour compagne
Dionne,
Qui tinst vostre Soleil
ferme sans se coucher,
Et que sans se flestrir
l’on ne veist s’assecher
Et la roze,
& le lis,
dont il vous enuironne.
Vous auriez bien
raison
d’espargner chichement
Ce qu’en vostre
iardin
seruiroit
d’ornement:
Mais puis que tout y est de si peu de
duree,
Que la premiere
nuict,
par son obscurité,
Gaste le plus luisant, de sa
grande
beauté,
Cueillez dés le
matin
ce que pert la seree.
S’ON veoyoit voſtre Eſté long comme voſtre Automne,
Si à vostre
primtẽps
reſſembloit voſtre Hyuer,
S’on pouuoit
ceſte fleur
touſiours en vous trouuer,
Que le ciel
liberal
en vostre
Apuril
vous donne.
Si vous auiez touſiours pour compagne
Dionne,
Qui tinſt vostre
Soleil
ferme ſans ſe coucher,
Et que ſans ſe
fleſtrir l’on
ne veiſt s’aſſecher
Et la roze,
& le lis, dont il vous enuironne.
Vous auriez bien
raiſon
d’eſpargner
chichement
Ce qu’en voſtre
iardin
ſeruiroit d’ornement:
Mais puis que tout y eſt de ſi peu de
duree,
Que la premiere
nuict,
par ſon obſcurité,
Gaste
le plus luiſant, de ſa
grande
beauté,
Cueillez dés le
matin
ce que pert la ſeree.
En ligne le
15/09/10.
Dernière révision le 20/05/24.