Marc Papillon de LASPHRISE (1555-1599)
Que béni soit le jour…
Paris, Jean Gesselin, 1597.

QVe benist soit le iour de ma belle naissance,

Bien que i’aye souuent de l’ennuyeux mal-heur,
Que benist soit le iour que i’eu ceste faueur
D’approcher voz beautez des beautez l’excellence.

Que benist soit le iour que i’esloigné la France,
Pour voir les monts poinctus du Tu-Gean sans peur,
Que benist soit le iour qu’vn poignard garde-honneur
Me seruit empourpré d’vne heureuse defence.

Que tu sois tres-beniste, & que tres-benist soit
Le peuple au doulx regard, porte-paix, sauue-droict,
Qui me veid surmonter les orgueilleux gensd’armes.

Cher secours desiré, aduienne apres mille ans
Que la posterité renommant les Amants
Benisse noz ardeurs, noz souspirs, & noz larmes.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

QVe benist soit le iour de ma belle naissance,

Bien que i’aye souuent de l’ennuyeux mal-heur,
Que benist soit le iour que i’eu ceste faueur
D’approcher voz beautez des beautez l’excellence.

Que benist soit le iour que i’esloigné la France,
Pour voir les monts pointus du Tu-Gean sans peur,
Que benist soit le iour qu’vn poignard garde-honneur
Me seruit empourpré d’vne heureuse defence.

Que tu sois tres-beniste, & que tres-benist soit
Le peuple au doulx regard, porte-paix, sauue-droict,
Qui me veid surmonter les orgueilleux gensd’armes.

Cher secours desiré, aduienne apres mille ans
Que la posterité renommant les Amants
Benisse noz ardeurs, noz souspirs, & noz larmes.

 

En ligne le 15/04/16.
Dernière révision le 29/06/21.