Jean-Baptiste CHASSIGNET (v. 1570-1635)
Toujours des vents émus…
Besançon, Nicolas de Moingesse, 1594.
ouvrir sur Gallica : sonnet CCXXVII, p. 195.

TOujours des vents émus les soupirs mutinés

Soufflant diversement ne troublent de Neptune
De contraires efforts la demeure commune,
Donnant quelque relâche à leurs cours forcenés :

D’eux-mêmes se défont les malheurs obstinés,
Et bien que la vertu demeure toujours une
Entre les changements de l’instable fortune,
Toujours ne sont heureux les hommes fortunés.

La vertu dompte tout et parmi la tourmente
Des accidents mondains tranquille et permanente
Envoyée en exil ne bouge de son lieu.

Elle luit de soi-même et pour la calomnie
Des menteurs médisants sa fleur ne chet fanie
Fuyant l’extrémité pour loger au milieu.

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TOujours des vents émus les soupirs mutinés

Soufflant diversement ne troublent de Neptune
De contraires efforts la demeure commune,
Donnant quelque relâche à leurs cours forcenés :

D’eux-mêmes se défont les malheurs obstinés,
Et bien que la vertu demeure toujours une
Entre les changements de l’instable fortune,
Toujours ne sont heureux les hommes fortunés.

La vertu dompte tout et parmi la tourmente
Des accidents mondains tranquille et permanente
Envoyée en exil ne bouge de son lieu.

Elle luit de soi-même et pour la calomnie
Des menteurs médisants sa fleur ne chet fanie
Fuyant l’extrémité pour loger au milieu.

 

En ligne le 30/03/23.
Dernière révision le 30/03/23.