François BERTHRAND (?-?)
Toujours le Dieu de l’air…
Orléans, Fabian Hotot, 1599.

Toujours le Dieu de l’air forcené de courroux
N’éclate contre nous l’horreur de son tonnerre,
Toujours le Chien ardent ne crevasse la terre,
Éole ne foudroie incessamment sur nous.

Neptune, le principe et le père de tous,
Boursouflé çà et là toujours ne se desserre,
Toujours le froid hiver les ondes ne resserre,
Et l’Aurore toujours ne fuit son vieil époux.

L’on ne voit rien de sûr en ce terrestre monde,
Une chose fuit l’autre, ainsi qu’une onde une onde,
Le ciel même inconstant se vire en mille tours.

Ainsin incessamment je n’aurai de la peine,
Si ma Maîtresse est rude, elle sera humaine,
Or’ le sujet de maux, puis celui des amours.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Toujours le Dieu de lair forcené de courroux
Néclate contre nous lhorreur de son tonnerre,
Toujours le Chien ardent ne crevasse la terre,
Éole ne foudroie incessamment sur nous.

Neptune, le principe et le père de tous,
Boursouflé çà et là toujours ne se desserre,
Toujours le froid hiver les ondes ne resserre,
Et lAurore toujours ne fuit son vieil époux.

Lon ne voit rien de sûr en ce terrestre monde,
Une chose fuit lautre, ainsi quune onde une onde,
Le ciel même inconstant se vire en mille tours.

Ainsin incessamment je naurai de la peine,
Si ma Maîtresse est rude, elle sera humaine,
Or le sujet de maux, puis celui des amours.

 

En ligne le 31/12/22.
Dernière révision le 24/09/24.