Moïse AMYRAUT (1596-1664)
Comme Sisyphe…
Paris, Pierre Des Hayes, 1625.
ouvrir sur Gallica : Sonnet CXXIII, p. 66.

Comme Sisyphe aller toujours roulant,
Suant d’ahan, soufflant à grosse haleine,
Un dur caillou que du mont en la plaine
Bronchant à bonds son poids va reboulant.

Comme Titye en un sable relent
Entre-moiteux de l’onde stygienne,
Donner son foie, une éternelle peine,
À mille oiseaux qui le vont violant.

Avoir toujours ainsi qu’une tempête
Prête en la nue, à plomb dessus la tête
Un roc pendu dont on est menacé,

Toujours verser avec la cruche pleine
Une eau fuyarde en un tonneau percé,

C’est là l’ébat de cette race humaine.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Comme Sisyphe aller toujours roulant,
Suant dahan, soufflant à grosse haleine,
Un dur caillou que du mont en la plaine
Bronchant à bonds son poids va reboulant.

Comme Titye en un sable relent
Entre-moiteux de londe stygienne,
Donner son foie, une éternelle peine,
À mille oiseaux qui le vont violant.

Avoir toujours ainsi quune tempête
Prête en la nue, à plomb dessus la tête
Un roc pendu dont on est menacé,

Toujours verser avec la cruche pleine
Une eau fuyarde en un tonneau percé,

Cest là lébat de cette race humaine.

 

En ligne le 17/03/25.
Dernière révision le 17/03/25.