Vasquin PHILIEUL (1522-?)
De jour en jour…
Le Préam­bule des
innom­brables
Toutes les Œuvres vulgaires de Pétrarque,
Avignon, B. Bonhomme, 1555 (Paris, 1548).
ouvrir sur Gallica : Livre premier de Laure d’Avignon, sonnet CXXVII, pp. 125-126.

De iour en iour mon poil & tainct se change,
Ne puis pourtant ma uolunté changer,
Ne du fort gluc ne me puis desbrancher
De l’arbre uert digne à toute louange.

Plus tost sera que de la mer s’estrange
Tout le poisson, pour en l’air heberger:
Plus tost du ciel on uerra desloger
Astres & sainctz, que ie n’aime cest ange.

Ie n’ay espoir d’estre hors de mes peines,
Iusques que sois sans os, chair, nerfz & ueines,
Ou qu’à pitié elle se conuertisse.

Plus tost les mers submergeront les cieux,
Qu’autre que mort, ou elle me guerisse
Du coup qu’amour me fit par ses beaulx yeux.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

De iour en iour mon poil & tainct se change,
Ne puis pourtant ma uolunté changer,
Ne du fort gluc ne me puis desbrancher
De l’arbre uert digne à toute louange.

Plus tost sera que de la mer s’estrange
Tout le poisson, pour en l’air heberger:
Plus tost du ciel on uerra desloger
Astres & sainctz, que ie n’aime cest ange.

Ie n’ay espoir d’estre hors de mes peines,
Iusques que sois sans os, chair, nerfz & ueines,
Ou qu’à pitié elle se conuertisse.

Plus tost les mers submergeront les cieux,
Qu’autre que mort, ou elle me guerisse
Du coup qu’amour me fit par ses beaulx yeux.

 

En ligne le 01/07/21.
Dernière révision le 16/01/22.