Jacques PELETIER du Mans (1517-1582)
Celui qui fait aux champs…
Lyon, Jean de Tournes, 1555.

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textes de
Pele­tier

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dispo­si­tion de la
recol­lec­tion
(vers 1-8 → 14)

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Celui qui fait aux champs le labourage
Craint bien souvent les signes pluvieux :

Les Mariniers, et même les plus vieux,
Par l’Orion ont grand’peur de l’orage :

Qui veut bâtir long et pénible ouvrage
Doute l’effort du Temps oblivieux :

Au prétendant, l’ennemi envieux
Fait mainte fois rabaisser le courage :

Moi qui m’attends cueillir fruit de ma peine,
Et qui ma Nef ai mise en la Mer pleine :
Qui sus Amour veux faire une fortresse,

Et qu’à cela mon seul désir convie,
Ne crains que vous, qui m’êtes plus maîtresse
Que l’air, que l’eau, que le temps et l’envie.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Celui qui fait aux champs le labourage
Craint bien souvent les signes pluvieux :

Les Mariniers, et même les plus vieux,
Par lOrion ont grandpeur de lorage :

Qui veut bâtir long et pénible ouvrage
Doute leffort du Temps oblivieux :

Au prétendant, lennemi envieux
Fait mainte fois rabaisser le courage :

Moi qui mattends cueillir fruit de ma peine,
Et qui ma Nef ai mise en la Mer pleine :
Qui sus Amour veux faire une fortresse,

Et quà cela mon seul désir convie,
Ne crains que vous, qui mêtes plus maîtresse
Que lair, que leau, que le temps et lenvie.

 

En ligne le 03/06/19.
Dernière révision le 09/11/24.