Orion. Pluvieux, cruel, orageux, porte-épée, humide, nébuleux, obscur, neptunien, chasseur, tempétueux, aquatique, outrageux, resplendissant, triste, présagieux, menaçant, pâle, étoilé.
En ce que les poètes fabuleusement racontent d’Orion ils sont fort discordants, qui m’empêchera d’en rien alléguer. Orion aussi n’est autre chose, pour dire vérité, que le nom d’une étoile, laquelle commençant à paraître adviennent plusieurs orages.
Maurice de LA PORTE, Les
Épithètes, 1571,
ff. 185v°-186r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_377_378]
(texte modernisé).
[Voir aussi astre et Avant-chien, Canicule, Chien céleste, Hespère, Ourse céleste, Vesper.]
Orion naquit sans mère de la seule urine de Jupiter. Il devint grand chasseur à merveilles, et tenait ordinairement compagnie à Diane, mais à cause qu’il se vanta de pouvoir faire mourir sous ses dards toutes bêtes sauvages quand bon lui semblerait, les dieux voulant punir cette arrogance, firent sortir de terre un Scorpion, par lequel il fut piqué au pied : dont se trouva navré à mort : et lors Diane achevaparfournit de le tuer à coups de flèches, voulant venger l’outrage qu’il lui avait fait en la cuidant forcer. Puis Jupiter le mit au ciel entre les étoiles. Il se montre au commencement de l’hiver, et dénonce très mauvais temps : par quoi les poètes le figurent horrible de face, et portant un Braquemart à son côté.
Jean MARTIN, L’Arcadie
de Messire Jacques Sannazar,
mise d’Italien en
Français, 1544,
« Exposition de
plusieurs mots contenus en ce livre, dont
l’intelligence n’est
commune », f° 128r°
[Gallica, NUMM-110564, PDF_255]
(texte modernisé).
Orion quelquefois.) Il était compagnon de la vierge Diane à la chasse, mais s’efforçant de violer la chasteté d’elle, il fut tué par les sagettes de ladite Déesse.
Jean PROUST, in DU
BELLAY, Recueil de Poésie, 1549,
« Brève exposition de
quelques passages poétiques les plus
difficiles contenus en cet
œuvre »,
« De l’Ode X »,
p. 89
[Gallica, NUMM-71119, PDF_90]
(texte modernisé).
Orion. Pluuieus, cruel, orageus, port’-espee, humide, nebuleus, obscur, neptunien, chasseur, tempestueus, aquatique, outrageus, resplendissant, triste, presagieus, menaçant, palle, estoilé.
En ce que les poetes fabuleusement racontent d’Orion ils sont fort discordans, qui m’empeschera d’en rien alleguer. Orion aussi n’est autre chose, pour dire vérité, que le nom d’vne estoile, laquelle commençant à paroistre aduiennent plusieurs orages.
Maurice de LA PORTE, Les
Epithetes, 1571,
ff. 185v°-186r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_377_378]
(texte original).
[Voir aussi astre et Auant-chien, Canicule, Chien cœleste, Hespere, Ourse celeste, Vesper.]
Orion nasquit sans mere de la seule urine de Iupiter. Il deuint grand chasseur a merueilles, et tenoit ordinairement compagnie a Diane, mais a cause qu’il se uenta de pouoir faire mourir soubz ses dardz toutes bestes sauuages quand bon luy sembleroit, les dieux uoulans punir ceste arrogance, feirent sortir de terre un Scorpion, par lequel il fut picqué au pied: dont se trouua nauré à mort: et lors Diane achevaparfourneit de le tuer a coupz de fleches, uoulant uenger l’outrage qu’il luy auoit faict en la cuydant forcer. Puis Iupiter le meit au ciel entre les estoilles. Il se monstre au commencement de l’yuer, et denonce tres-mauuais temps: parquoy les poetes le figurent horrible de face, & portant un Bracquemart a son costé.
Iehan MARTIN,
L’Arcadie de Messire Iaques
Sannazar,
mise d’Italien en
Francoys, 1544,
« Exposition de
plusieurs motz contenuz en ce liure, dont
l’intelligence n’est
commune », f° 128r°
[Gallica, NUMM-110564, PDF_255]
(texte original).
Orion quelquefois.) Il estoit compaignon de la uierge Diane à la chasse, mais s’efforçant de uioler la chasteté d’elle, il feut tué par les saiettes de ladicte Déesse.
Ian PROUST, in DU
BELLAY, Recueil de Poësie, 1549,
« Brieue exposition de quelques
passaiges poëtiques les plus
difficiles contenuz en cet
œuure »,
« De l’Ode X », p. 89
[Gallica, NUMM-71119, PDF_90]
(texte original).