Marin LE SAULX (?-?)
Plutôt le ciel voûté…
Londres, Thomas Vautrolier, 1577.
ouvrir sur Gallica : sonnet 124, p. 101.

PLutôt le ciel voûté privé de sa lumière
Avecques ses flambars en mer abîmera,
Et dans son sein courbé sans eau animera
Les esturgeons privés de leur eau coutumière,

Et la mer élevée en la sphère première,
Dedans son sein mouillé la Lune enfermera,
Qui là de son vermeil un jour allumera,
Que je mette en oubli ma Christine guerrière.

Quand on verrait la terre en l’air tourner en rond,
Et l’air tenir le lieu du centre plus profond,
Le feu changer son sec en quelque eau cristalline,

Quand on verrait le monde aller tout au rebours,
Changer en noires nuits la clarté de ses jours,
Si n’oublierais-je point le beau nom de Christine.

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PLutôt le ciel voûté privé de sa lumière
Avecques ses flambars en mer abîmera,
Et dans son sein courbé sans eau animera
Les esturgeons privés de leur eau coutumière,

Et la mer élevée en la sphère première,
Dedans son sein mouillé la Lune enfermera,
Qui là de son vermeil un jour allumera,
Que je mette en oubli ma Christine guerrière.

Quand on verrait la terre en l’air tourner en rond,
Et l’air tenir le lieu du centre plus profond,
Le feu changer son sec en quelque eau cristalline,

Quand on verrait le monde aller tout au rebours,
Changer en noires nuits la clarté de ses jours,
Si n’oublierais-je point le beau nom de Christine.

 

En ligne le 11/02/09.
Dernière révision le 25/02/24.