Ie vis, ie meurs : ie me brule
& me noye.
I’ay chaut
estreme
en endurant froidure:
La vie
m’est & trop molle & trop dure.
I’ay
grans
ennuis
entremeslez de ioye:
Tout à un coup ie ris
& ie larmoye,
Et en plaisir
maint
grief
tourment
i’endure:
Mon bien s’en va, & à iamais il dure:
Tout en un coup ie seiche & ie verdoye.
Ainsi
Amour
inconstamment me meine:
Et quand ie pense auoir plus de
douleur,
Sans y penser ie me treuue hors de
peine.
Puis quand ie croy ma
ioye
estre certeine,
Et estre au haut de mon desiré heur,
Il me remet en mon premier
malheur.
Ie vis, ie meurs : ie me brule
& me noye.
I’ay chaut
estreme
en endurant froidure:
La vie
m’est & trop molle & trop dure.
I’ay
grans
ennuis
entremeslez de ioye:
Tout à un coup ie ris
& ie larmoye,
Et en plaisir
maint
grief
tourment
i’endure:
Mon bien s’en va, & à iamais il dure:
Tout en un coup ie seiche & ie verdoye.
Ainsi
Amour
inconstamment me meine:
Et quand ie pense auoir plus de
douleur,
Sans y penser ie me treuue hors de
peine.
Puis quand ie croy ma
ioye
estre certeine,
Et estre au haut de mon desiré heur,
Il me remet en mon premier
malheur.
En ligne le
30/12/04.
Dernière révision le 06/01/22.