Étienne JODELLE (1532-1573)
Le flamboyant…
Nicolas denisot, Cantiques,
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553.

LE flamboyant, l’argentin, le vermeil,

Œil de Phébus, de Phébé, de l’Aurore,
Qui en son rond brûle, pâlit, décore,
Midi, minuit, l’entrée du Soleil :

Ses feux, son teint, l’honneur de son réveil,
Voudrait cacher, brunir, et tenir ore,
Voyant le feu, qui ard, blanchit, honore,
Ton jour, ta nuit, et la fin du sommeil.

Phébus alors que plus le ciel allume,
N’est point si beau
qu’on le voit par ta plume,
Phébé [n’est point], ni l’Aube [belle ainsi].

Ô peintre heureux ! mais plus qu’Ange ! qui ores
As bien tant pu, que même tu colores
Le Soleil mieux, la Lune, et l’Aube aussi.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

LE flamboyant, largentin, le vermeil,

Œil de Phébus, de Phébé, de lAurore,
Qui en son rond brûle, pâlit, décore,
Midi, minuit, lentrée du Soleil :

Ses feux, son teint, lhonneur de son réveil,
Voudrait cacher, brunir, et tenir ore,
Voyant le feu, qui ard, blanchit, honore,
Ton jour, ta nuit, et la fin du sommeil.

Phébus alors que plus le ciel allume,
Nest point si beau
quon le voit par ta plume,
Phébé [nest point], ni lAube [belle ainsi].

Ô peintre heureux ! mais plus quAnge ! qui ores
As bien tant pu, que même tu colores
Le Soleil mieux, la Lune, et lAube aussi.

 

En ligne le 27/11/25.
Dernière révision le 27/11/25.