Jehan GRISEL (1567-1622)
Le rocher endurci…
Rouen, Raphaël Du Petit Val, 1599.
ouvrir sur Gallica : Les Amours, sonnet VIII, p. 71.

Le rocher endurci n’est tant battu des flots
Agités çà et là sur la perse marine,
Éole si souvent n’essouffle sa narine,
Pour faire montagner le neptunien clos.

Le ciel n’a tant de feux dans son luisant enclos,
Quand la nuit propre aux jeux de la belle Cyprine,
Vient d’un voile couvrir la terrestre machine,
Sur nous versant le miel d’un doucereux repos.

La mer ne cache encor en sa large étendue
Tant de poissons divers : ni la terre n’est vue
Avoir tant d’animaux, de plantes ni de fleurs :

Il n’y a dans les bois tant de feuilles à l’ombre,
L’air venteux ne soutient d’oiseaux un si grand nombre,
Que je sens nuit et jour d’ennuis et de douleurs.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Le rocher endurci n’est tant battu des flots
Agités çà et là sur la perse marine,
Éole si souvent n’essouffle sa narine,
Pour faire montagner le neptunien clos.

Le ciel n’a tant de feux dans son luisant enclos,
Quand la nuit propre aux jeux de la belle Cyprine,
Vient d’un voile couvrir la terrestre machine,
Sur nous versant le miel d’un doucereux repos.

La mer ne cache encor en sa large étendue
Tant de poissons divers : ni la terre n’est vue
Avoir tant d’animaux, de plantes ni de fleurs :

Il n’y a dans les bois tant de feuilles à l’ombre,
L’air venteux ne soutient d’oiseaux un si grand nombre,
Que je sens nuit et jour d’ennuis et de douleurs.

 

En ligne le 29/11/04.
Dernière révision le 12/12/23.