Pierre de RONSARD (1524-1585)
J’espère et crains…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553.
ouvrir sur Gallica : Les Amours, p. 12.

I’Espere & crain, ie me tais & suplie,
Or’ ie suis glace, & ores vn feu chaut,
I’admire tout, & de rien ne me chaut,
Ie me delace, & puis ie me relie.

Rien ne me plaist sinon ce qui m’ennuie:
Ie suis vaillant, & le cœur me defaut,
I’ai l’espoir bas, i’ai le courage haut,
Ie doute Amour, & si ie le deffie.

Plus ie me pique, & plus ie suis retif,
I’aime estre libre, & veus estre captif,
Cent fois ie meur, cent fois ie pren naissance.

Vn Promethée en passions ie suis,
Et pour aimer perdant toute puissance,
Ne pouuant rien ie fai ce que ie puis.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

I’Espere & crain, ie me tais & suplie,
Or’ ie suis glace, & ores vn feu chaut,
I’admire tout, & de rien ne me chaut,
Ie me delace, & puis ie me relie.

Rien ne me plaist sinon ce qui m’ennuie:
Ie suis vaillant, & le cœur me defaut,
I’ai l’espoir bas, i’ai le courage haut,
Ie doute Amour, & si ie le deffie.

Plus ie me pique, & plus ie suis retif,
I’aime estre libre, & veus estre captif,
Cent fois ie meur, cent fois ie pren naissance.

Vn Promethée en passions ie suis,
Et pour aimer perdant toute puissance,
Ne pouuant rien ie fai ce que ie puis.

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En ligne le 01/04/06.
Dernière révision le 26/01/13.