Je crains, j’espère,
j’ards, j’ai
l’estomac
glacé,
J’embrasse tout le
monde,
et ne tiens rien pressé,
Je vole jusqu’aux
cieux,
et ne bouge de terre.
Telle m’a en
prison,
qui ne m’ouvre ni serre,
Ni sien me retenant n’a mon
cep
délacé.
Amour
ne m’occit pas, ni vivant délaissé
Ne me tirant d’ennuis
aussi ne me déferre.
Sans
langue
ni sans yeux
je vois, je crie fort.
Je cherche du secours,
je désire la mort.
Ennemi
de moi seul autrui j’adore et aime.
Je ris en lamentant, je me pais de
douleurs,
Le vivre et le mourir m’est une chose même,
En cet état m’ont mis Madame, vos
rigueurs.
JE n’ai jamais la paix et ne peux faire guerre,
Je crains,
j’espère, j’ards, j’ai
l’estomac
glacé,
J’embrasse tout
le monde,
et ne tiens rien pressé,
Je vole jusqu’aux
cieux,
et ne bouge de terre.
Telle m’a
en prison,
qui ne m’ouvre ni
serre,
Ni sien me retenant n’a
mon cep
délacé.
Amour
ne m’occit
pas,
ni vivant délaissé
Ne me tirant d’ennuis
aussi ne me déferre.
Sans
langue
ni sans yeux
je vois, je crie fort.
Je cherche du secours,
je désire la mort.
Ennemi
de moi seul autrui j’adore
et aime.
Je ris en lamentant,
je me pais de
douleurs,
Le vivre et le mourir m’est
une chose même,
En cet état m’ont
mis Madame, vos
rigueurs.
En ligne le
01/06/05.
Dernière révision le 19/05/24.