Pierre de CORNU (1558-1622)
Tant plus je veux courir…
Lyon, Jean Huguetan, 1583.

Tant plus je veux courir, plus je vais lentement,
Tant plus je prends repos, tant plus je suis en peine,
Tant plus je m’affranchis, ma prison est certaine,
Et tant plus je me tais, plus je vais lamentant.

Tant plus je suis armé, plus on me va frappant,
Tant plus j’ai de plaisirs, plus la douleur me gêne,
Tant plus je prends d’espoir, mon espérance est vaine,
Et tant plus j’ai de mal, moins je vais résistant.

Tant plus la mort me suit, tant plus dure ma vie,
Tant plus j’ai de santé, plus j’ai de maladie,
Et plus je suis blessé, moins ma playe se voit.

Tant plus je vais fuyant, tant plus je m’emprisonne,
Tant plus d’erreur je vois, moins au bien je m’adonne,
Et plus je suis au feu, plus j’éprouve de froid.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Tant plus je veux courir, plus je vais lentement,
Tant plus je prends repos, tant plus je suis en peine,
Tant plus je m’affranchis, ma prison est certaine,
Et tant plus je me tais, plus je vais lamentant.

Tant plus je suis armé, plus on me va frappant,
Tant plus j’ai de plaisirs, plus la douleur me gêne,
Tant plus je prends d’espoir, mon espérance est vaine,
Et tant plus j’ai de mal, moins je vais résistant.

Tant plus la mort me suit, tant plus dure ma vie,
Tant plus j’ai de santé, plus j’ai de maladie,
Et plus je suis blessé, moins ma playe se voit.

Tant plus je vais fuyant, tant plus je m’emprisonne,
Tant plus d’erreur je vois, moins au bien je m’adonne,
Et plus je suis au feu, plus j’éprouve de froid.

 

En ligne le 19/12/07.
Dernière révision le 17/12/22.