Marc Claude de BUTTET (v. 1530-1586)
Le printemps verdoyant…
Lyon, Benoît Rigaud, 1575.
ouvrir sur Gallica : L’Amalthée, p. 120.

Le printemps verdoyant tout fleuri, et joyeux,
L’été jaune doré, si ardent qu’il en tonne,
D’azur bien coloré le bon vineux automne,
L’hiver blanc, et chenu, en ses membres frileux,

Un chacun à son tour de cueillir curieux,
Moissonner, vendanger, glacer, nous abandonne
Aux prés, champs, et coteaux, au ruisseau qui bouillonne,
Fleurs, épis, et raisins, et glaçons odieux.

Le printemps va montrant la belle adolescence,
L’été l’âge plus fort, l’automne décadence,
Et l’hiver est l’état de la vieillesse lasse.

Belle si au printemps, été, automne aussi,
Des fleurs, moissons, et fruits, ne vous tient le souci,

Quand l’hiver vous prendra, vous n’aurez que la glace.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Le printemps verdoyant tout fleuri, et joyeux,
Lété jaune doré, si ardent quil en tonne,
Dazur bien coloré le bon vineux automne,
Lhiver blanc, et chenu, en ses membres frileux,

Un chacun à son tour de cueillir curieux,
Moissonner, vendanger, glacer, nous abandonne
Aux prés, champs, et coteaux, au ruisseau qui bouillonne,
Fleurs, épis, et raisins, et glaçons odieux.

Le printemps va montrant la belle adolescence,
Lété lâge plus fort, lautomne décadence,
Et lhiver est létat de la vieillesse lasse.

Belle si au printemps, été, automne aussi,
Des fleurs, moissons, et fruits, ne vous tient le souci,

Quand lhiver vous prendra, vous naurez que la glace.

 

En ligne le 27/11/22.
Dernière révision le 29/09/24.