Jean Antoine de BAÏF (1532-1589)
Plus mon désir s’accroît…
Paris, André Wechel, 1555.

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textes de
Baïf

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dispo­si­tion du
pré­am­bule
(vers 5 à 9)

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propos :
la constance de l’aimée dans la cruauté

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ouvrir sur Gallica : Second Livre, f° 53v°.

Plus mon desir s’acroit, plus l’espoir m’est douteux,
Tant que i’en hai l’amour: & si ne puis tant faire,
Que ie n’aime touiours, faisant tout le contraire,
De ce que ie propose en moi mesme honteux.

Mais la neige deuant prendra noire couleur,
La mer sera sans eaux, les daufins aux montagnes,
Les deins repaireront aux marines campagnes,
Le froid sera l’esté, & l’iuer la chaleur:

Tout ira au rebours, parauant que se muë,
Ou Amour ou Madame enuers ma passion,
Las, comme aimé-ie donc ce qui sans fin me tuë!

Helas ie n’en sai rien: si ai-ie conoissance,
Qu’amour pour me nourrir en triste afflixion,
Me fait aprehender une gaie esperance.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Plus mon desir s’acroit, plus l’espoir m’est douteux,
Tant que i’en hai l’amour: & si ne puis tant faire,
Que ie n’aime touiours, faisant tout le contraire,
De ce que ie propose en moi mesme honteux.

Mais la neige deuant prendra noire couleur,
La mer sera sans eaux, les daufins aux montagnes,
Les deins repaireront aux marines campagnes,
Le froid sera l’esté, & l’iuer la chaleur:

Tout ira au rebours, parauant que se muë,
Ou Amour ou Madame enuers ma passion,
Las, comme aimé-ie donc ce qui sans fin me tuë!

Hélas ie n’en sai rien: si ai-ie conoissance,
Qu’amour pour me nourrir en triste afflixion,
Me fait aprehender une gaie esperance.

 

En ligne le 02/09/07.
Dernière révision le 11/03/23.