««« ti­gre »»»

« tigre », « tigres » ou « tigresse » dans :
La Haye
1553
~ Rets tout orin…
Hes­teau
1578
~ Comme on voit un che­vreuil…
Boys­sières
1579
~ La Lionne, la Chienne…
Blan­chon
1583
~ Le Printemps gra­cieux… [strophe 4]
Bi­rague
1585
~ Ô cœur triste et pen­sif…
Pontay­me­ri
1594
~ [Qui a vu quel­que­fois…

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Tigre. Félon, hyr­ca­nien, mou­che­té, in­hu­main, ra­vis­sant, fier, vite, affa­mé, fu­rieux ou fu­ri­bond, ta­che­té, cruel, ef­froyable, vio­lent, en­den­té, affreux, ha­bile, gr­ive­lé, in­dien, lé­ger, sau­vage, âpre, en­ra­gé, dé­vo­rant, écu­meux, fa­rouche, avide, ireux, afri­cain. Le dimi­nu­tif Ti­greau.

Le Tigre vient en Hyr­ca­nie et Indie. C’est un ani­mal fort à craindre à cause de sa grande vitesse, de laquelle on s’aper­çoit assez quand on lui ôte ses petits. Car ceux les­quels y chassent em­portent ordi­nai­re­ment toute la litée, qui est tou­jours en bon nombre, et s’enfuient à bride ava­lée avec le plus vite che­val qu’ils peuvent ren­con­trer, et même ont che­val de relais pour délo­ger en plus grande dili­gence. Mais quand la Tigresse retourne (car le mâle ne tient compte des petits) et qu’elle trouve sa ta­nière vide, elle court roide comme le vent après ses petits, sui­vant ceux qui les em­portent à la piste. Les­quels sen­tant la Ti­gresse appro­cher par le bruit qu’elle mène, lui jettent bas un de ses petits, lequel elle prend avec la gueule et le rap­porte à sa ta­nière avec une vi­tesse incré­dible, quelque pe­sant qu’il soit : puis re­tourne à la quête de ses autres pe­tits, pour­sui­vant tou­jours ses faons jus­ques à ce qu’elle voie qu’il n’y a plus d’ordre, et que ceux qui les em­portent se sont embar­qués. Alors c’est grand hi­deur de la voir enra­ger sur la grève, pour la perte de ses petits. Tigre est pris pour le mas­cu­lin et fé­mi­nin.

Maurice de LA PORTE, Les Épithètes, 1571,
f° 262r°v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_530_531]
(texte modernisé).

[Fils d’un tigre. Amour.]

[Tigrine. Cruau­té, fu­reur, ri­gueur.]

[Voir aussi léo­pard, lion, loup, louve, lynx, once, ours, ourse.]


 

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Tigre. Felon, hyr­ca­nien, mou­che­té, in­hu­main, ra­uis­sant, fier, viste, affa­mé, fu­rieus ou fu­ri­bond, ta­che­té, cruel, ef­froiable, vio­lent, en­den­té, affreus, ha­bile, gri­ue­lé, in­dien, le­ger, sau­uage, aspre, en­ra­gé, de­uo­rant, escu­meus, fa­rouche, auide, ireus, affri­cain. Le dim. Ti­greau.

Le Tigre vient en Hyr­ca­nie & Indie. C’est vn ani­mal fort à craindre à cause de sa grande vis­tesse, de laquelle on s’apper­çoit assez quand on lui oste ses petis. Car ceux les­quels i chassent em­portent ordi­nai­re­ment toute la lit­tee, qui est tous­iours en bon nombre, & s’enfuient à bride aua­lee auec le plus viste che­ual qu’ils peuuent ren­con­trer, & mesmes ont che­ual de relais pour deslo­ger en plus grande dili­gence. Mais quand la Ti­gresse retourne (car le masle ne tient conte des pe­tis) & qu’elle trouue sa taniere vuide, elle court roide comme le vent apres ses petis, sui­uant ceux qui les em­portent à la piste. Les­quels sen­tans la Ti­gresse appro­cher par le bruit qu’elle meine, lui iettent bas vn de ses petis, lequel elle prend auec la gueulle & le rap­porte à sa ta­niere auec vne vis­tesse incre­dible, quelque pe­sant qu’il soit: puis re­tourne à la queste de ses autres petis, pour­sui­uant tous­iours ses faons iusques à ce qu’elle voit qu’il n’i a plus d’ordre, & que ceux qui les em­portent se sont embar­quez. Alors c’est grand’ hi­deur de la voir enra­ger sur la graue, pour la perte de ses petis. Tigre est prins pour le mas­cu­lin & fe­mi­nin.

Maurice de LA PORTE, Les Epithetes, 1571,
f° 262r°v° [Gallica, NUMM650715, PDF_530_531]
(texte original).

[Fils d’vn tigre. Amour.]

[Tygrine [+tigrine}. Cruau­té, fu­reur, ri­gueur.]

[Voir aussi leo­pard, lion, loup, louue, lynce, once, ours, ourse.]



 

Liens

* On peut regar­der l’illus­tra­tion du cha­pitre « De Tigride » (du Tigre), page 1060 de L’His­toire des ani­maux, livre I des qua­dru­pèdes vivi­pares, de Conrad Gesner, publié en 1551, en ligne sur Medi­c@, biblio­thèque numé­rique de de la Biblio­thèque inter­uni­ver­si­taire de San­té.

* On peut regar­der en ligne sur Gallica la page consa­crée au tigre, avec le « por­trait » de l’ani­mal, de L’His­toire des ani­maux à quatre pieds, recueil­lie de Gesne­rus [Conrad Gesner] et autres bons et approu­vés auteurs, de Geof­froy Lino­cier, de Tour­non, pu­bliée à Paris en 1584.

Liens valides au 20/01/20.