Ours. Furieux, difforme, peu voyant, cruel, affamé, pelu, braillant, inhumain, dormeur, caverneux, félon, terrible, fameilleux ou famélique, libyen, vilain, ravissant, ossu, avide, numidien, menaçant, engouleur ou engloutisseur. Les diminutifs Ourson ou Oursillon, et Ourset ou Ourselet. Éveillé, jeune, tendre, mal formé.
L’Ours parie au commencement de l’hiver, tenant l’Ourse embrassée comme font l’homme et la femme, laquelle ayant chargé se retire à part dans sa tanière, ne portant que trente jours, et faisant le plus souvent cinq petits Oursons : Du commencement il semble que ce soit une pièce de chair blanche, sans aucune forme, sans yeux, ni sans poil, étant aussi petite qu’une souris, et n’y voit-on que quelque apparence d’ongles, mais à force de lécher, l’Ourse leur donne la forme qu’ils ont. L’Ours demeure en hiver quarante jours en sa tanière, et l’Ourse quatre mois, dormant si profondément les premiers quatorze jours qu’ils se sont retirés, qu’il n’est possible les éveiller, quasi pour mal qu’on leur fasse. Au surplus ils ont la tête aussi tendre que les lions l’ont dure, et sont fort sujets à avoir la vue trouble.
Maurice de LA PORTE, Les
Épithètes, 1571,
ff. 187v°-188r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_381_382]
(texte modernisé).
[Voir aussi éléphant, léopard, lion, loup, louve, lynx, once, tigre.]
Ours. Furieus, difforme, peu-uoiant, cruel, affamé, pelu, braiant, inhumain, dormeur, cauerneus, felon, terrible, fameilleus ou famelique, libyen, vilain, rauissant, ossu, auide, numidien, menaçant, engouleur ou engloutisseur. Les dim. Ourson ou Oursillon, & Ourset ou Ourselet. Esueillé, ieune, tendre, mal-formé.
L’Ours parie au commencement de l’hiuer, tenant l’Ourse embrassee comme font l’homme & la femme, laquelle aiant chargé se retire à part dans sa taniere, ne portant que trente iours, & faisant le plussouuent cinq petits Oursons: Du commencement il semble que ce soit vne piece de chair blanche, sans aucune forme, sans ïeux, ne sans poil, estant aussi petite qu’vne souris, & n’i voit on que quelque apparence d’ongles, mais à force de lecher, l’Ourse leur donne la forme qu’ils ont. L’Ours demeure en hiuer quarante iours en sa taniere, & l’Ourse quatre mois, dormans si profondement les premiers quatorze iours qu’ils se sont retirés, qu’il n’est possible les esueiller, quasi pour mal qu’on leur face. Au surplus ils ont la teste aussi tendre que les lions l’ont dure, & sont fort suiets à auoir la veuë trouble.
Maurice de LA PORTE, Les
Epithetes, 1571,
ff. 187v°-188r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_381_382]
(texte original).
[Voir aussi elephant, leopard, lion, loup, louue, lynce, once, tigre.]
Liens
* On peut regarder l’illustration du chapitre « De Urso » (de l’Ours), page 1065 de L’Histoire des animaux, livre I des quadrupèdes vivipares, de Conrad Gesner, publié en 1551, en ligne sur Medic@, bibliothèque numérique de de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé.
* On peut regarder en ligne sur Gallica la page consacrée à l’ours, avec le « portrait » de l’ourse donnant forme à son ourson en le léchant, de L’Histoire des animaux à quatre pieds, recueillie de Gesnerus [Conrad Gesner] et autres bons et approuvés auteurs, de Geoffroy Linocier, de Tournon, publiée à Paris en 1584.
Liens valides au 17/01/20.