[…]
Je n’estimai oncques preux
Hercules,
Pour conquérir l’Amazone Hippolyte,
Autant ou plus, j’eusse prisé sa fuite,
Que guerroyer une seule femelle,
S’il n’était nu, et l’autre,
nue et belle.
Quant est à moi, avant
que là m’épreuve,
Verrons Obris, le clair et plaisant fleuve,
Sans eau l’hiver, ou aller contremont.
Avant paîtront les Aloses au mont,
Avant verrons le feu à la mer joindre,
Que mon désir soit, de blâmer ou poindre.
[…]
[…]
Je n’estimai oncques preux
Hercules
Pour conquérir l’Amazone Hippolyte,
Autant ou plus j’eusse prisé sa fuite,
Que guerroyer une seule femelle,
S’il n’était nu, et l’autre
nue et belle.
Quant est à moi, avant
que là m’épreuve,
Verrons
sécher Garonne
le clair fleuve
Au froid Janvier, ou couler au rebours.
Avant
paîtront en la Mer
Daims et Ours
Fuyant les bois, que je
tâche de poindre.
De mes désirs, Dames, c’est bien le moindre.
[…]
textes
modernisés
[R]
En ligne le 26/06/21.
Dernière révision le 26/06/21.