Jean de SPONDE (1557-1595)
Quand le vaillant Hector…
Rouen, Raphaël Du Petit Val, 1604.
ouvrir sur Gallica : Les Amours, Sonnets, XIV, p. 12.

Quand le vaillant Hector, le grand rempart de Troie,
Sortit tout enflammé, sur les nefs des Grégeois,
Et qu’Achille charmait d’une plaintive voix
Son oisive douleur, sa vengeance de joie.

Comme quand le Soleil dedans l’onde flamboie
L’onde des rais tremblants repousse dans les toits :
La Grèce tout ainsi flottante cette fois
Eut peur d’être à la fin la proie de sa proie.

Un seul bouclier d’Ajax se trouvant le plus fort
Soutint cette fureur et dompta cet effort,
J’eusse perdu de même en cette horrible absence

Mon amour, assailli d’une armée d’ennuis,
Dans le travail des jours, dans la langueur des nuits
Si je ne l’eusse armé d’un bouclier de constance.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Quand le vaillant Hector, le grand rempart de Troie,
Sortit tout enflammé, sur les nefs des Grégeois,
Et qu’Achille charmait d’une plaintive voix
Son oisive douleur, sa vengeance de joie.

Comme quand le Soleil dedans l’onde flamboie
L’onde des rais tremblants repousse dans les toits :
La Grèce tout ainsi flottante cette fois
Eut peur d’être à la fin la proie de sa proie.

Un seul bouclier d’Ajax se trouvant le plus fort
Soutint cette fureur et dompta cet effort,
J’eusse perdu de même en cette horrible absence

Mon amour, assailli d’une armée d’ennuis,
Dans le travail des jours, dans la langueur des nuits
Si je ne l’eusse armé d’un bouclier de constance.

 

En ligne le 27/11/23.
Dernière révision le 27/11/23.