Tant
puissante
est l’ardeur,
la flesche
& la filace,
Dont m’eschaufe, & me naure, & me lie
l’amour,
Qu’ars, attaint, empiegé, mon
cœur
fait son seiour
Et malade &
captif
dans le feu,
dans la glace:
Mais pendant que ie fonds ie languy, ie
m’englace,
Par la flamme,
la playe
& les liens
d’Amour,
Si ie voy ce
bel
or,
ce Soleil,
ce beau
iour,
Je ne sens chault
ny deuil,
ny neud
qui mal
me face.
Quoy qu’il me brusle ou
tue, ou m’estraint rudement,
Ie sen si
doux
le feu,
la mort,
& le tourment,
Qu’ores ie hay le
froid,
la vie,
& la franchise.
O
feu,
ô fer,
ô ret
de l’Archer
les outils
Puissiez tousiours ainsi saouler voz
appetits
De moy qui vous suis mesche,
& but,
& proye
prise.
Tant
puissante
est l’ardeur,
la flesche
& la filace,
Dont m’eschaufe, & me naure, & me lie
l’amour,
Qu’ars, attaint, empiegé, mon
cœur
fait son seiour
Et malade &
captif
dans le feu,
dans la glace:
Mais pendant que ie fonds ie languy, ie
m’englace,
Par la flamme,
la playe
& les liens
d’Amour,
Si ie voy ce
bel
or,
ce Soleil,
ce beau
iour,
Je ne sens chault
ny deuil,
ny neud
qui mal
me face.
Quoy qu’il me brusle ou
tue, ou m’estraint rudement,
Ie sen si
doux
le feu,
la mort,
& le tourment,
Qu’ores ie hay le
froid,
la vie,
& la franchise.
O
feu,
ô fer,
ô ret
de l’Archer
les outils
Puissiez tousiours ainsi saouler voz
appetits
De moy qui vous suis mesche,
& but,
& proye
prise.
En ligne le
18/09/05.
Dernière révision le 23/06/23.