Joachim BLANCHON (?-?)
J’aime plus que mes yeux…
Paris, Thomas Périer, 1583.

I’ayme plus que mes yeux vne qui m’est rebelle,
Ou luit le plus parfaict de la diuinité,
Et principallement trois points de dignité,
D’apparence & d’honneur sainctement immortelle.

Son excellente voix, le poil blond, & l’œil d’elle,
Sa voix, par qui ie fus doucement enchanté,
Son poil, les forts liens de ma captiuité,
Son œil, me deuorant de sa vifue extincelle.

C’est le trait, cest le reth, cest le brasier de feu,
Qui me blesse, saisist, & brusle, peu à peu,
Ou ie suis arresté, playé & plein de flamme.

Lié, blessé, brusé, ce nonobstant ie dis,
Lien, playe, & flambeau, vn nouueau paradis,
Aymant le Ioug, la playe, & le feu qui m’enflamme.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

I’ayme plus que mes yeux vne qui m’est rebelle,
Ou luit le plus parfaict de la diuinité,
Et principallement trois points de dignité,
D’apparence & d’honneur sainctement immortelle.

Son excellente voix, le poil blond, & l’œil d’elle,
Sa voix, par qui ie fus doucement enchanté,
Son poil, les forts liens de ma captiuité,
Son œil, me deuorant de sa vifue extincelle.

C’est le trait, cest le reth, cest le brasier de feu,
Qui me blesse, saisist, & brusle, peu à peu,
Ou ie suis arresté, playé & plein de flamme.

Lié, blessé, bruslé, ce nonobstant ie dis,
Lien, playe, & flambeau, vn nouueau paradis,
Aymant le Ioug, la playe, & le feu qui m’enflamme.

 

En ligne le 13/08/06.
Dernière révision le 05/07/22.