Tant
puissante
est l’ardeur, la
flèche
et
la
filasse,
Dont m’échauffe, et me
navre, et
me lie
l’amour,
Qu’ars,
atteint,
empiégé,
mon cœur
fait son séjour
Et
malade
et
captif
dans le
feu, dans
la glace :
Mais
pendant que je fonds, je
languis,
je
m’englace,
Par la
flamme, la
plaie
et
les
liens
d’Amour,
Si je vois ce
bel
or,
ce
Soleil,
ce
beau
jour,
Je ne sens chaud
ni
deuil, ni nœud
qui mal
me fasse.
Quoiqu’il
me brûle
ou
tue, ou m’étreint rudement,
Je sens si
doux
le
feu,
la
mort, et le
tourment,
Qu’ores je hais le
froid,
la
vie, et la
franchise.
Ô
feu,
ô
fer,
ô
rets
de l’Archer
les outils,
Puissiez toujours ainsi soûler vos
appétits
De moi qui vous suis
mèche, et but, et proie
prise.
Tant
puissante
est l’ardeur, la
flèche
et
la
filasse,
Dont m’échauffe, et
me navre, et me
lie
l’amour,
Qu’ars,
atteint,
empiégé,
mon cœur
fait son séjour
Et
malade
et
captif
dans le
feu, dans
la glace :
Mais
pendant que je fonds, je
languis,
je
m’englace,
Par la
flamme, la
plaie
et
les
liens
d’Amour,
Si je vois ce
bel
or,
ce
Soleil,
ce
beau
jour,
Je ne sens chaud
ni
deuil, ni nœud
qui mal
me fasse.
Quoiqu’il
me brûle
ou
tue, ou m’étreint rudement,
Je sens si
doux
le
feu, la
mort, et le
tourment,
Qu’ores je hais le
froid, la
vie, et la
franchise.
Ô
feu,
ô
fer,
ô
rets
de l’Archer
les outils,
Puissiez toujours ainsi soûler vos
appétits
De moi qui vous suis
mèche, et but, et proie
prise.
En ligne le 30/11/08.
Dernière révision le 23/06/23.