Le
beau
Prin-temps
sans fleurs,
le mois
d’Aoust sans
moissons,
Le froidureux
hyuer
sans neige,
sans glaçons,
Et le
pauure
idiot
aduisément croyable.
Ie penseroy plustost le bon-heur
abhorrable,
L’Automne
sans fruictage,
& sans nulles boissons,
Le monde
sans enuie,
& la mer
sans poissons,
Que ie pensasse en rien son dire veritable.
Iamais plus faulsement nul ne fust
accusé
Ni l’honneur
de Susanne
à grand tort
mesprisé.
Ah ! langue
serpentine
enuers tous
venimeuse!
Punis, mon
Dieu
punis ce menteur
inconstant,
Brise, accable son chef
de ton fouldre
esclatant,
Pour apprendre à blasmer la
beauté
vertueuse.
IE penseroy plustost la mer non variable,
Le
beau
Prin-temps
sans fleurs,
le mois
d’Aoust sans
moissons,
Le froidureux
hyuer
sans neige,
sans glaçons,
Et le
pauure
idiot
aduisément croyable.
Ie penseroy plustost le bon-heur
abhorrable,
L’Automne
sans fruictage,
& sans nulles boissons,
Le monde
sans enuie,
& la mer
sans poissons,
Que ie pensasse en rien son dire veritable.
Iamais plus faulsement nul ne fust
accusé
Ni l’honneur
de Susanne
à grand tort
mesprisé.
Ah ! langue
serpentine
enuers tous
venimeuse!
Punis, mon
Dieu
punis ce menteur
inconstant,
Brise, accable son chef
de ton fouldre
esclatant,
Pour apprendre à blasmer la
beauté
vertueuse.
En ligne le
13/01/08.
Dernière révision le 01/01/23.