Marc Papillon de LASPHRISE (1555-1599)
La Courtisane…
Paris, Jean Gesselin, 1597.

LA Courtisanne a au moins trois Amants,

L’vn pour iouyr de la doulce rosée,
L’autre pour estre humblement courtisée,
Et cestuy-cy pour auoir des presens.

En fin les trois se treuuent mal-contens,
Le premier sent sa vie mal-aisée,
Le second plainct sa ieunesse abusée,
Et le tiers est ruiné en despens.

Ainsi la femme, object de nos miseres
Nous fait sentir ses doulceurs bien ameres,
Ce n’est que vent que de sa fermeté.

Plustost l’Hyuer se verra sans froidure,
Et le Prin-temps sans la gaye verdure,
Qu’elle ait son cœur en vn lieu arresté.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

LA Courtisanne a au moins trois Amants,

L’vn pour iouyr de la doulce rosée,
L’autre pour estre humblement courtisée,
Et cestuy-cy pour auoir des presens.

En fin les trois se treuuent mal-contens,
Le premier sent sa vie mal-aisée,
Le second plainct sa ieunesse abusée,
Et le tiers est ruiné en despens.

Ainsi la femme, object de nos miseres
Nous fait sentir ses doulceurs bien ameres,
Ce n’est que vent que de sa fermeté.

Plustost l’Hyuer se verra sans froidure,
Et le Prin-temps sans la gaye verdure,
Qu’elle ait son cœur en vn lieu arresté.

 

En ligne le 25/04/11.
Dernière révision le 09/12/23.