[…]
En vn
coing
de ce val
vn grand
tertre
bossu,
Couuroit d’vn dos
courbé
vn bel
Antre
moussu:
Lambrissé
de Lambrunche,
& de Roziers
sauuages,
D’Aubespins,
& de Houx,
qui serrez par
boccages,
Enuironnoient son
flanc:
puis trois
grands
chesnes
verds,
De gros
touffeaux de Ghuix,
& d’Hierres
couuerts,
Ombrageoient tout son
front,
de leurs branches
courbees,
S’espanchant çà &
là iusqu’aux
riues
herbees.
D’vne fente
du tertre
vn sourgeon
murmurant,
Distilloit peu à peu, & d’vn
bruit
doux-courant,
Sembloit conter au roc
quelle angoisseuse
peine,
Il sentoit pour sortir de sa
pierreuse
veine.
Zephyr
(l’Animefleur) de
Nature
amoureux,
Rehachant coup
sur coup
de son plumeau
venteux,
Crespeloit en cent
plis
le cristal
de son onde:
Qui s’enflant par
hoquets
poussoit l’areine
blonde.
Et en se desrobant d’vn
cours
serpentelet,
Trainoit à
dos
rompu
son flot
argentelet,
Par les
molets
sentiers
que sa fuitte
glissante,
Trassoit en mille endroits sous
l’herbe
verdissante.
Raui de ces
beautez
me cuidant approcher,
Pour prendre la frescheur
sous l’ombrageux
rocher:
Qui est ou plus souuent
follastre
se recree,
Des Deesses
des bois
la brigade
sacree.
Ie vey qu’au
bort
de l’eau
au plus
espais
des prez,
Vn troupeau
se paissoit des bouquets
diaprez,
Que le
ieune
printemps
sous l’humide
vespree,
Verse au giron
herbeux
de l’amoureuse
pree.
Et m’arrestant (fiché) sur le
bort
du ruisseau,
J’entreuis dessous l’autre vn
ieune
pastoureau
[…]
[…]
En vn
coing
de ce val
vn grand
tertre
boſſu,
Couuroit d’vn
dos
courbé
vn bel
Antre
mouſſu:
Lambriſſé
de Lambrunche, & de
Roziers
ſauuages,
D’Aubespins, & de
Houx, qui ſerrez par
boccages,
Enuiroñoient ſon
flanc:
puis trois
grãds
cheſnes
verds,
De gros
touffeaux de Ghuix, & d’Hierres
couuerts,
Ombrageoient tout ſon
frõt,
de leurs brãches
courbees,
S’eſpanchant
çà &
là iuſqu’aux
riues
herbees.
D’vne
fente
du tertre
vn ſourgeon
murmurant,
Diſtilloit peu à peu,
& d’vn
bruit
doux-courant,
Sembloit conter au roc
quelle angoiſſeuſe
peine,
Il ſentoit pour ſortir de ſa
pierreuſe
veine.
Zephyr
(l’Animefleur)
de Nature
amoureux,
Rehachant coup
ſur coup
de ſon plumeau
venteux,
Crespeloit en cent
plis
le criſtal
de ſon onde:
Qui ſ’enflant par
hoquets
pouſſoit l’areine
blonde.
Et en ſe deſrobant d’vn
cours
ſerpentelet,
Trainoit à
dos
rompu
ſon flot
argentelet,
Par les
molets
ſentiers
que ſa fuitte
gliſſante,
Traſſoit en mille endroits ſous
l’herbe
verdiſſante.
Raui de ces
beautez
me cuidant approcher,
Pour prendre la freſcheur
ſous l’ombrageux
rocher:
Qui est ou plus ſouuent
follaſtre
ſe recree,
Des Deeſſes
des bois
la brigade ſacree.
Ie vey qu’au
bort
de l’eau
au plus eſpais
des prez,
Vn troupeau
ſe paiſſoit des bouquets
diaprez,
Que le
ieune
printemps
ſous l’humide
vespree,
Verſe au giron
herbeux
de l’amoureuſe
pree.
Et m’arreſtant
(fiché) ſur le
bort
du ruiſſeau,
J’entreuis
deſſous l’autre
vn ieune
paſtoureau
[…]
En ligne le
19/09/24.
Dernière révision le 19/09/24.