Comme la reine Sidonie se sentit
grosse d’enfant : et de
la naissance de la belle Diane.
[…] Puis exclamait :
Je suis en
paix
et en mortelle
guerre :
Je crains, j’espère, j’ards froide comme
glace :
Je vole au ciel,
tout étendue en
terre,
Et rien n’étreins de fait et tout
j’embrasse :
En
prison
suis qui ne s’ouvre ne serre :
D’un même
lacs
on me lace et délace :
Amour
m’enferre ensemble et me déferre,
M’ayant donné et puis m’ôtant
sa grâce :
Heur et
malheur
me suivent en ma chasse :
Je veux mon bien et à mon
mal
je cours :
Également la
vie
et mort
je fuis :
Voire la
vie
et la mort
je pourchasse :
Et veux périr et demande
secours :
En tel état pour Florisel je suis.
Or fit la reine Sidonie (sitôt qu’elle fut relevée de sa gésine) porter sa fille Diane en un château […]
Je
suis en paix
et en
mortelle
guerre :
Je crains,
j’espère,
j’ards froide comme
glace :
Je vole au
ciel, tout étendue en
terre,
Et rien
n’étreins de fait et tout
j’embrasse :
En
prison
suis qui ne s’ouvre ne serre :
D’un
même lacs
on me lace et délace :
Amour
m’enferre ensemble et me
déferre,
M’ayant
donné et puis m’ôtant
sa grâce :
Heur
et malheur
me suivent en ma chasse :
Je veux mon bien et
à mon mal
je cours :
Également
la vie
et mort
je fuis :
Voire
la vie
et la mort
je pourchasse :
Et veux périr et
demande secours :
En tel état pour
Florisel je suis.
En ligne le 11/12/11.
Dernière révision le 03/11/24.