En même instant je sens dedans
mon âme
La hardiesse,
et la peur
avoir place,
Dont je m’assure, et doute de la
grâce
De ma
bénigne
et
rigoureuse
dame :
En espérant, sans
espoir
je réclame
Ce qui m’allège, et ensemble me lasse :
Je suis en feu,
me sentant tout en glace,
Plus je prends cœur,
plus transi je me pâme :
Je parle et tais, ce que
l’audace
et crainte,
Promet, et nie, au
ris
de ma complainte.
L’on voit ainsi la
puissante
Nature
Donner la
vie
à
l’esprit
et au corps,
En l’accordant en toute créature
Par son
contraire,
et discordants
accords.
En même instant je sens dedans
mon âme
La hardiesse,
et la peur
avoir place,
Dont je m’assure, et doute de la
grâce
De ma
bénigne
et
rigoureuse
dame :
En espérant,
sans espoir
je réclame
Ce qui m’allège, et ensemble me lasse :
Je suis en feu,
me sentant tout en glace,
Plus je prends cœur, plus transi je me
pâme :
Je parle et tais,
ce que l’audace
et crainte,
Promet, et
nie, au
ris
de ma complainte.
L’on voit ainsi
la
puissante
Nature
Donner la
vie
à l’esprit
et au corps,
En l’accordant
en toute créature
Par son
contraire, et discordants
accords.
En ligne le
03/11/24.
Dernière révision le 03/11/24.