Jean de BOYSSIÈRES (1555-v. 1584)
L’on peut or’ contempler…
Paris, Cl. de Montreuil & Fr. Taber, 1578.
ouvrir sur Gallica : sonnet LXVI, ff. 83v°-84r°.

L’on peut or’ contempler la terre diaprée
De cinq cent mil couleurs et d’un divers émail,
Zéphyre y sert (épris de Flore) d’éventail,
À voir cet ornement tout esprit se recrée.

Les coulants ruisselets, doux, abreuvent la prée,
Le serein amoureux de son pleur (argentail)
Arrose la verdure et d’un doux soupirail
Épanche sa fraîcheur au sein de la vêprée.

Mais ce temps si plaisant, ma maîtresse, est pareil
À l’ombre qui se forme ès rayons du soleil,
La rose en son rosier est (déclose) fanie.

La fleur de tes beautés périra tout ainsi,
Endure la cueillir puisqu’elle est épanie,
Et de ton bien reçois à tout le moins souci.

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L’on peut or’ contempler la terre diaprée
De cinq cent mil couleurs et d’un divers émail,
Zéphyre y sert (épris de Flore) d’éventail,
À voir cet ornement tout esprit se recrée.

Les coulants ruisselets, doux, abreuvent la prée,
Le serein amoureux de son pleur (argentail)
Arrose la verdure et d’un doux soupirail
Épanche sa fraîcheur au sein de la vêprée.

Mais ce temps si plaisant, ma maîtresse, est pareil
À l’ombre qui se forme ès rayons du soleil,
La rose en son rosier est (déclose) fanie.

La fleur de tes beautés périra tout ainsi,
Endure la cueillir puisqu’elle est épanie,
Et de ton bien reçois à tout le moins souci.

 

En ligne le 24/09/10.
Dernière révision le 07/10/21.